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  • Projets : Serrure bloquée pour projets de congé de maternité

    DSCN4024.JPGEn prévision de ce deuxième congé de maternité, j’étais pleine d’espoir : j’allais m’occuper de mon bébé et, en sa compagnie, réaliser plein de petits et grands projets. Mon « tiroir » était plein à ras bord et j’avais même commencé la rédaction d’un billet (jamais terminé, donc pas publié) pour me rappeler ce que j’avais envie de faire en cette belle année 2010 !

    Voici d’ailleurs un extrait de ce que j’avais commencé à écrire en février : Pour la deuxième fois de ma vie, je me retrouve pour plusieurs mois en congé de maternité. Alors que, lors de mon premier congé, mon moral était au plus bas et mes douleurs physiques persistantes, je me souviens que certains projets – certains très modestes – me permettaient de tenir le coup. Même si je n’arrivais à leur consacrer parfois qu’une petite heure par semaine, au moins, j’avais le sentiment d’avoir créé, accompli quelque chose ! Je crois que certaines blogueuses que je visite m’ont inspirée (et m’inspirent toujours !) à ce sujet, notamment mes amies Isabelle et Martine la banlieusarde.

    Mon tiroir à projets trépigne d’impatience pour ce congé-ci, car je sais depuis bien avant l’accouchement que ce sera une source constante de motivation - ou même une sorte de thérapie, selon les circonstances ! (J’ai dû lire Harry Potter trop souvent, car j’imagine mon tiroir tressauter avec enthousiasme, tellement les projets qu’il contient ont hâte de se voir réaliser !!!).

    Malgré, donc, un début de vie de bébé où nous étions bien balaaades (l’extrait ci-dessus a été rédigé dans la salle d’attente de ma doc !), ce congé est parti sur des chapeaux de roues avec un moral d’acier dont j’étais si fière et, surtout, avec un magnifique voyage européen en famille, dès la 12e semaines de Philémon, deux jours après la fête du 5e anniversaire de Léonard ! Nous sommes si contents de cette belle aventure !

    Mais force est de constater, en ce 5e moisniversaire de notre petit dernier, que je n’arrive plus à ouvrir mon tiroir à projets.

    C’est que le verrou est obstrué par des tas de sources d’anxiété (que je tairai ici) qui enflent, enflent, au fur et à mesure que la clé appelée « dodo » se faisait de plus en plus introuvable. En effet, pendant des jours, semaines, bref plus d’un mois, je n‘ai dormi que très rarement plus de deux heures de suite, et cette vie sans sommeil a failli venir à bout de ma capacité à réaliser le plus petit projet (et tout court, à un certain moment, de venir à bout de dormir entre les boires. Inquiétant !). Même si maintenant je dors un peu plus (trois repas de céréales par jour + une canicule + enfin la capacité à rester sur le ventre une fois retourné dans son sommeil = entre 4 et 9 heures sans demander à boire la nuit, waouh !!!), j’ai accumulé un niveau de fatigue important. Je suis donc encore en mode survie et me donne une belle tape dans le dos quand, en fin de journée, j’ai réussi à faire un lavage et préparer une purée de courgettes OU à être sortie pour le cours d’aqua-bébé, pour voir une amie ou faire des courses. Ça, ce sont les très très bonnes journées.

    Ce mode survie a un facteur aggravant appelé « interdiction de stationner bébé » (j’ironise) : alors que je culpabilisais, à Léonard, parce que j’avais l’impression de le « stationner » à côté de moi pour vaquer à des tâches, cette fois-ci, j’ai un bébé qui refuse neuf fois sur dix d’être déposé ! La poussette et le porte-bébé lui conviennent bien mieux. Ce qui n’est certes pas propice à la réalisation de maintes et maintes activités...

    Oui, j’ai un bébé moteur. Ou nomade. Il adorait voyager en Europe, Philémon. Il adore maintenant voyager dans son lit (lire : se promener sur lui-même à 180 degrés, se tourner sur le ventre, se retrouver la tête et les pieds dans les barreaux, ou plus cute, en position semi couchée... les deux pieds accotés sur le rebord du lit !) et ça se terminait, jusqu’à la semaine dernière, et ce à une fréquence de deux heures au maximum, par des pleurs, une colère, de là une faim de loup... Vous pigez pourquoi je suis épuisée ? Si on tentait de lui bloquer le bas du corps pour qu’il ne bouge pas trop, c’était pire, il se réveillait en furie après bien moins des deux heures susmentionnées !

    Alors pour tourner le fer dans la plaie (ou titiller ma motivation qui, elle, est toujours là !), je me remémore ici ce qui, il me semble, se trouve dans ce tiroir plus que coincé...

    - Écrire de belles lettres bien senties à mes amis européens qui nous ont si bien reçus pour les remercier une énième fois de leur chaleureux accueil.

    - Créer, imprimer, monter les faire part de naissance (l’empreinte de main et la photo ont été prises il y a belle lurette...)

    - Organiser le baptême.

    - Installer (enfin !) nos cadres dans la maison, nos lanternes achetées au Viêt Nam, nos masques et marionnettes (vais-je un jour accrocher des rideaux pour créer un effet de théâtre de marionnettes comme j’e rêve depuis si longtemps ?)

    - Prendre des photos, réaliser des montages, encadrer... J’ai des tas de projets de photos qui poirotent.

    - Terminer l’album de photos de Léonard (mon objectif est d’arrêter à ses 5 ans, soit juste après la naissance de Philémon – je viens de terminer la page de son 2e anniversaire), commencer l’album de Philémon, en faire un pour notre voyage et / ou en commencer un « familial »...

    - Aller visiter ma grand-mère en autobus (en passant, tout trajet en transport en commun avec la poussette représente pour moi un projet en soi  Je le réalise très souvent, bravo Marie !)

    - Marcher une heure minimum chaque jour et aller régulièrement chercher Léonard tôt à la garderie (justement, ça prend une heure de marche) puis visiter un parc d’Outremont avec les 2 garçons.

    - Multiplier les occasions de sorties à la piscine avec Léonard qui a enfin envie d’apprendre à nager et tripe comme un fou avec ses flotteurs (et encore plus avec des palmes !)

    - Initier Léonard au vélo à 4 roues... Commencer par susciter sa motivation pour la chose... bah, sans insister, hein, j’ai appris ma leçon, tant qu’ils ne sont pas prêts, à quoi bon ?

    - Bien préparer la rentrée scolaire de Léonard (magasiner les fournitures avec lui, le faire voir les amis qui iront à la même école que lui, etc.).

    - Bien vivre la rentrée progressive (progressive elle sera, ça commencera à 6 mois, mais j’ai une belle entente de progression avec le directeur du CPE !) de Philémon à la garderie.

    - Écrire écrire écrire écrire écr.......... dans un café quand c’est possible, ahhhh !

    - Vous ai-je dit qu’on avait peut-être aussi une opportunité de voyage en famille à l’automne... en Asie cette fois ? Rien n’est sûr, cependant, mais on y rêve quand même. J’aimerais bien

    - J’en oublie sûrement plein, car j’ai aussi bien des tiroirs de projets tout court, pas juste pour un congé de maternité... comme de cueillir des cerises – ça y est, je suis sur la liste des invités pour cette année, mais un mardi, c’est pas possible, bouhouh ! - et du cassis, pour prendre un exemple parmi 100 autres !

    Evidemment, dans cette liste, j’omets les tâches moins excitantes mais nécessaires, comme de trier les vêtements d’enfants, faire du rangement de paperasse, voire, préparer une vente de garage – un vide-grenier pour mes lecteurs français. Jef est sûr que je ne le ferai jamais. Pff ! Le genre de tâches encore plus difficiles à réaliser lorsqu’on travaille, avec deux enfants à s’occuper... J’espérais que ce congé me permettrait d’en organiser une, de vente de garage... On lâche pas !

    Dites, cette période qui me désespère ne durera pas, hein ? J’étais si heureuse d’avoir échappé au dur blues de ma première expérience de maternité... Mais là, j’aurais besoin d’une poussette qui se promène seule dans la maison (tsé, comme un aspirateur de piscine, hinhin), ou d’une paire de bras supplémentaires ! Ce qui me rassure, c’est le fait d’avoir de beaux projets : n’est-il pas signe que je suis une amoureuse de la vie ? Je veux fêter, encore plus chaque jour, la joie d’avoir deux magnifiques enfants, et ma liste reflète bien l’amour que je leur porte... Alors patience, Marie, patience ! :)

    N.B. Un gros merci à ma maman qui est venue me visiter aujourd’hui, qui a donné à manger à Philémon et l’a diverti le temps que je donne une dernière touche à ce texte - un billet qui était voué à ne jamais être terminé et publié, vu ce qu’il racontait, n’est-ce pas ?!

    P.S. Sur la photo, Philémon a 5 mois :)