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  • Éducation : Intro

    Parmi les dizaines de textes que j'ai envie d'écrire et pas l'occasion de rédiger (!), plusieurs traitent d'éducation. (J'ai aussi publié il y a deux ans sur ce blogue un billet dans la catégorie Causes qui se retrouvera maintenant dans cette nouvelle catégorie, Éducation.) Ce n'est pas surprenant : dans mes parcours personnels et professionnels, l'éducation a toujours été un fil conducteur déterminant.

    Au primaire, j'étais emballée par l'école alternative que je fréquentais et j'aimais déjà partager mes réflexions à ce sujet - n'ai-je pas écrit à 11 ans ce que j'appelais un «livre» à l'époque – un texte d'une douzaine de pages intitulé L'école alternative - rien de moins ? C'est que j'y croyais tellement, à cette école où l'enfant aimait apprendre, était motivé, développait sons sens des responsabilités et son autonomie, cette école où l'on faisait confiance à l'intelligence de l'enfant !

    Au secondaire, les ratés du système obligatoire chez les ados frustrés - tout comme les projets géniaux que nous faisaient vivre certains profs - ne me laissaient pas indifférente, loin de là. Rapidement, mon second cheval de bataille porta sur la culture générale. Dans les années '80, au Québec, il fallait avoir beaucoup de chance pour avoir à lire ne serait-ce qu'un roman issu de la littérature universelle – québécoise, française ou étrangère – pendant les cinq ans de l'école secondaire. Moi qui avait des amies européeennes, j'étais révoltée, en comparant leur formation à la mienne, de voir à quel point la culture générale était le parent pauvre de notre système scolaire. C'est qu'en Allemagne, Hollande, Espagne, mes amies apprenaient trois ou quatre langues, avaient des cours d'histoire et de géographie chaque année de leur scolarité et pouvaient discuter politique, philosophie et plus encore dès l'âge de 15 ans. Et ce, qu'elles étudient en sciences ou non !

    Au Cégep, j'ai choisi le programme de lettres pour pouvoir me composer une formation de langues, littérature, cinéma et histoire de l'art tout en m'assurant de pouvoir suivre les quatre cours - Histoire, géographie, économie et politique - du programme de sciences humaines SENS cofondé par mon père (Sensibilisation aux échanges Nord-Sud) grâce aux cours optionnels. Je terminai ces deux ans d'études en Bolivie dans le cadre d'un stage qui a carrément changé ma vie, avouons-le !

    À l'université, je me suis délectée pendant un an d'études au Mineur Arts et Sciences avec des cours d'espagnol avancé, de mythologie, de rédaction, d'histoire, allouette ! Puis, le même dilemme – lettres ? Sciences humaines ? Quoi choisir, quand on veut tout comprendre du monde et de la culture ? - s'est résolu lorsque j'ai découvert le programme d'enseignement au secondaire avec deux disciplines d'enseignement, une principale et une secondaire. J'allais faire d'une pierre trois coups : étudier la langue et la littérature française, et l'histoire, et devenir prof – donc changer le monde en amenant la culture générale dans ma classe, en y abordant les questions internationales, en engageant les élèves à devenir des citoyens engagés... J'avais tellement d'idées !

    Quatre stages en enseignement et quatre années d'enseignement plus tard, le tout avec une passion et un enthousiasme débordant, c'était ma santé ou ma carrière. J'ai fait une pause. Laissé pour un temps ce métier dont les conditions de travail, chaque fois que j'y pense, m'aparraissent toujours aussi inacceptables. C'est tellement dommage...

    La vie fait parfois bien les choses : alors que la rentrée 2002 se faisait sans moi, j'ai fait une liste des domaines où je pourrais faire valoir mes compétences de pédagogue, de citoyenne engagée et de communicatrice, j'ai cherché les offres d'emploi, envoyé des curriculum vitae... Dès octobre, on m'a convoqué en entrevue pour un poste au CLUB 2/3. Un examen d'anglais, un autre d'informatique, un autre d'espagnol, une rédaction française, une entrevue en français et en espagnol, une rencontre en tête-à-tête avec le directeur : Bingo ! Je m'étais trouvé un emploi dans cet organisme dont j'aurais pu écrire la mission tant il ralliait mes valeurs, mes convictions ! Imaginez : j'allais pouvoir plonger passionnément dans des mandats qui mariaient mes deux passions, l'éducation et ls solidarité internationale. J'aurais un très petit salaire et la moitié des vacances d'une prof, mais cels importait peu. Ce fut le coup de foudre !!!

    Après y avoir travaillé dans le secteur des 18-30 ans (je mettais en réseau des jeunes engagés du Québec et de l'Amérique latine et eut même la chance de faire un court séjour au Pérou, sans compter que j'encourageai la mise sur pied d'un projet magnifique qui circule aujourd'hui encore dans les écoles secondaires, Contrastes?), j'ai obtenu un poste de conseillère pédagogique dans l'équipe des 5-17 ans. En bref, ça voulait vraiment dire que mes années d'études en enseignement portaient leurs fruits, plus que jamais ! Qu'est-ce que je me suis éclatée d'août 2004 à décembre 2009 (avec une pause d'un an pour le congé de maternité de Léonard bien sûr) à participer à l'engagement des jeunes de 6 à 17 ans ! Voici un exemple de ce que l'équipe a “l'habitude” de réaliser ici... :)

    J'écris ce billet alors que je suis en congé de maternité pour Philémon. Alors que j'étais enceinte de lui “jusqu'aux yeux”, j'ai passé une entrevue et ai obtenu un poste pour mon retour de congé, en janvier 2011. Je serai toujours dans le département de l'engagement du public chez Oxfam-Québec (depuis 2005, les deux organismes ont fusionné et le CLUB 2/3 est maintenant la Division jeunesse d'Oxfam-Québec), mais mon travail sera d'engager non pas les jeunes mais le grand public – oui oui, monsieur et madame tout-le-monde peuvent aussi mettre l'épaule à la roue pour construire un monde juste et sans pauvreté ! - et ce, entre autres à travers les magnifiques campagnes de mobilisation d'Oxfam. Je ne risque pas de m'ennuyer ! :) Surtout que j'aurai encore le plaisir de faire des formations, d'informer les gens, de les engager dans des tas de projets inspirants et motivants. Le fil conducteur “éducation” est toujours là.

    On peut sortir la fille du milieu de l'éducation, on ne peut pas l'éducation de la fille !

    Surtout maintenant que celle-ci est maman et a entrepris des voyages au pays de l'école et à celui, frontalier mais ô combien différent, des Centres de la petite enfance !