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Parentitude : L’ADQ et les garderies, silence radio

610847813.jpgJe profite du momentum : Lucie vient de publier, le 10 mars 2008, un texte sur les gaga...garderies, et le dernier budget des libéraux du Québec (13 mars 2008) propose de majorer « le crédit d’impôt pour les frais de garde afin de permettre aux familles qui assument le plein tarif des garderies non subventionnées de payer le même prix, au bout du compte, que les parents dont les enfants fréquentent les garderies à 7 $ par jour » (dixit Le Devoir). Et moi, parmi ma liste de 200 textes (au moins) que je souhaite publier ici (!), il y a celui-ci.  C’est le moment ou jamais ! J  

Revenons en arrière.  Avant les dernières élections (printemps 2007), la population québécoise a appris que l’ADQ réclamait « une allocation de 100 $ par semaine pour chaque enfant d’âge préscolaire qui ne fréquente pas un service de garde subventionné » (mot pour mot dans le programme).

Qu’est-ce que vous comprenez de cette formulation, vous ?

Dans les médias et dans mon entourage (la grande majorité de mes amis, mes collègues et ma propre famille), l’interprétation était instantanée : les adéquistes veulent encourager les femmes à rester à la maison avec leurs enfants.

Mais voilà-ti pas que je jase avec un couple d’amis dont un des deux a voté ADQ...  

Je me sens TELLEMENT moins monolithique dans ma compréhension du monde depuis que j’ai découvert que je ne fréquente pas uniquement des gens qui votent du même bord que moi et mes proches (lire : Québec Solidaire ou Parti Québécois) !  C’est vrai quoi, vivre sous une cloche de verre ou dans un ghetto idéologique, c’est un peu comme porter des oeillères, non ?  J’ai beau faire de l’urticaire au contact de bien des idées de droite, mieux vaut se gratter un peu que de faire l’autruche, mmhhh ?  Et puis, chaque  fois, c’est pour moi l’occasion de me lancer un défi.  Je veux comprendre le raisonnement de l’autre et le confronter au mien.  Un bon exercice démocratique entre les deux oreilles !

...pour une raison bien simple : lui a compris  que l’ADQ veut offrir un appui financier aux familles dont les enfants fréquentent les garderies privées.

Je n’ai fait ni de une, ni de deux ; je suis allée sur le site de l’ADQ – c’est la même formule qui revient partout, ne m’apportant pas de précision – puis je leur ai écrit afin de savoir laquelle des deux interprétations était la bonne.

C’est vrai quoi : je trouvais la nuance cruciale.  Imaginez si mon ami avait voté pour qu’on lui reconnaisse l’injustice de payer plus cher un service de garde alors qu’en fait la promesse tentait plutôt d’encourager sa blonde à rester à la maison ?

Et dans le cas contraire : imaginez si les médias et des tonnes de gens avaient mal interprété l’ADQ ?  Sautant trop vite à la conclusion qu’une fois de plus ce que ce parti prônait était « rétrograde » (le mot est beaucoup trop fort, c’est tellement vrai que les mamans à la maison manquent de reconnaissance, mais vous voyez ce que je veux dire)?   

Eh bien, tout ça pour dire que... le parti de l’opposition officielle n’a jamais daigné répondre à mon courriel.  Cela fait près d’un an maintenant.

Moi qui tentais de garder l’esprit ouvert, j’en suis quitte pour un silence radio...

Commentaires

  • Marie, premièrement, je suis contente de voir que je ne suis pas la seule qui essaie d'enlever mes oeillères le plus possible! (et dire qu'à cause de ça on se fait parfois traiter de "traître"!)

    J'avoue que leur intention n'est pas claire. Personnellement, je serais en faveur des deux: faciliter la vie autant des familles qui choisissent de faire garder leur(s) enfant(s) que de celles qui choisissent qu'un parent reste à la maison. Pour que peu importe l'option choisie, ça soit vraiment un choix, et non un "moindre mal". Parce que ce choix devrait se faire avant tout selon les besoins et désirs des membres de la famille, et non pour des raisons seulement financières. Et parce que je crois que les deux -garderie ou rester à la maison avec un parent- peuvent être des options valables et saines pour l'enfant ou les enfants.

  • Merci Lucie !

    J'abonde dans ton sens. Toutes les options sont valables si elles correspondent aux besoins et circonstances vécues par chaque famille. Et s'il pouvait y avoir 1) moins de pressions sociales dans un sens comme dans l'autre (selon les milieux, rester à la maison OU travailler peuvent être perçus comme de mauvais ou de bons choix ou vice versa !), ainsi que 2) un meilleur appui financier pour les familles qui font l'un ou l'autre choix, ce serait magnifique !

    Majorer le crédit d'impôt est déjà un pas dans la bonne direction. Parce que je connais des parents qui n'ont trouvé qu'une seule place en garderie - à 30$/jour ! OUF !

  • Hé Marie,
    Encore faut-il trouver une garderie qui accepte d'inscrire un nouvel enfant (en vrai et pas juste sur une liste d'attente)

    Belle écriture dynamique :)))

  • Ravie de te lire ici Lilia !

    Eh oui, j'effleure à peine ici le sujet de la pénurie des places en garderie. Je trouve pourtant cette situation assez absurde, quand on pense que le gouvernement a créé des incitatifs pour que l'on fasse plus d'enfants mais sans pallier aux deux corollaires de tout baby boom, soit l'accès à un médecin pour le suivi de grossesse puis à une place en gaderie !!!

    :)

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