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Parentitude : Pas de maternité "lisse" pour Marie

Il y a longtemps que je veux aborder ce sujet ici et que j'hésite.  Aujourd'hui (15 janvier 2009), j'ai besoin d'écrire. Alors voilà, je me jette à l'eau.  Jovialistes s'abstenir.

 

Pourquoi aujourd'hui ?  Parce qu'aujourd'hui, j'ai encore appris que le bébé que je porte ne vit plus.  Que son cœur a cessé de battre il y a quelques jours.  Encore parce que le 23 janvier 2008 j'apprenais la même chose, de la même technicienne en radiologie, avec à peu près le même nombre de semaines de grossesse.

 

Je n'ai jamais pris pour acquis qu'avoir un enfant serait quelque chose de simple et instantané.  Ça me fascine toujours, les filles qui annoncent d'un air décidé qu'elles vont tomber enceinte à telle période, qui en effet font le test positif sans aucun test négatif avant, sont enceintes 9 mois, accouchent d'un bébé en santé, s'en occupent et trouvent ça donc merveilleux avoir un bébé.  Je vais vous faire une confidence : ça me rentre dedans ben raide.

 

Mais je caricature.  Il y a bien peu de filles qui ont vécu une maternité si lisse.  Les plus "chanceuses" de mon entourage ont presque toutes eu au moins un petit pépin.  Presque.

 

Il y en a plutôt beaucoup, beaucoup, beaucoup qui ont eu de gros pépins (je n'aborderai pas les difficultés qui arrivent durant la vie de l'enfant ni des maladies et handicaps des enfants - OUF !  Et bien sûr, je suis là à dépeindre des malheurs, mais j’ai aussi une pensée pour celles qui n’ont pas encore rencontré le père de leurs enfants, passé 30 ans !). Tout ce que j'énumère ci-dessous, je connais quelqu'un qui l'a vécu. Dépression post-partum avec hospitalisation et incapacité de s'occuper de l'enfant pour des mois. Bébé à coliques qui pleure 22h/24 pendant 8 mois. Enfant mort-né ou qui décède peu après la naissance. Conséquences ultra douloureuses post-accouchement : hernies discales, fissures anales, déchirure à l'accouchement vers le haut (ouch, oui, vous avez compris, jusqu'au clitoris… je connais DEUX personnes.  Une ce serait déjà trop). Deuxième et troisième grossesses qui se terminent durant le 2e trimestre pour cause d'utérus mal recousu après une césarienne. Bébé non viable (ex. manque les membres) diagnostiqué à l'écho de 20 semaines – c'est TARD ça ! Grand prématuré. Pré-éclampsie. Alitement forcé pendant toute la grossesse. Œufs clairs. Fausses couches à répétition.  Parfois plusieurs de ces pépins dans la vie d'une même femme (oui, oui). Stérilité pendant des années, voire toute la vie.  Etc. Etc. Etc.

 

Etc.

 

Mais c'est plus fort que moi : je voudrais tant vivre une maternité lisse.  Je voudrais tant y croire.  On a beau savoir tout ça, on retient surtout les histoires lisses.  On va peser sur un piton et hop, tout roulera comme sur des roulettes.

 

Mon cœur balance entre cette pensée positive et l'angoisse (de toutes façons, lorsqu'on pense positif, on se fait dire de ne pas trop y penser !  Hahaha !  Si on angoisse, on nous dit de penser positif !  Au secours !).  D'un côté, chaque mois d'essai bébé, j'y crois (et comme les symptômes de grossesse ressemblent à ceux qui précèdent les règles, j'y crois intensément, chaque fois, moua !); chaque jour de grossesse je visualise mon bébé qui grandit et qui naît en santé, autour de la date prévue d'accouchement.  De l'autre côté, depuis que mon amoureux a eu la varicelle début vingtaine et que quelqu'un nous a dit "problème de stérilité en perspective", on reste sur nos gardes.  Chaque étape, nous restons circonspects.  Ou plutôt, nous jonglons entre l'espoir, la joie et la prudence.  C'est pourtant irrationnel : je suis tombée enceinte 3 fois à 6, 6 et 4 mois.  Stériles ?  Pas pantoute.

 

Je parle de maternité lisse : j'aurais pu parler de l'espoir des 4 miracles, car pour moi, tomber enceinte = un miracle (un couple sur huit au Québec a des difficultés à concevoir et il faut en moyenne 10 mois en Occident pour tomber enceinte), passer le stade des 14 semaines = un miracle (1/4 des grossesses se termine avant 14 semaines, ce n'est pas rien), mener à terme une grossesse = un miracle (vous en parlerez à celles qui ont eu un/des prématuré(s)), mettre au monde un enfant en vie et relativement en bonne santé = un miracle.

 

J'ai vécu ces 4 miracles.  Quand je suis tombée enceinte de Léonard à l'été 2004, j'étais la même fille angoissée qu'aujourd'hui. Pendant six mois, on m'a dit "d'arrêter d'y penser" pour que "ça débloque" et que je tombe enceinte.  Nananananana, je suis tombée enceinte en y pensant nuit et jour, au 6e mois d'essais.  Puis, l'angoisse.  Ne pas passer le cap des 14 semaines : ouf.  Voir tous les membres du petit à l'écran : ouf.  Accoucher à terme d'un bébé en santé : ouf-ouf, et quel magnifique bébé !!!!!!!

 

Mais entre temps, j'ai eu une grossesse si pénible que je me demandais dans quelle galère je m'étais embarquée. J'ai relativement peu parlé de ma grossesse difficile avec mes amies virtuelles (alors que pour l'allaitement, oui), alors mini récapitulatif : fibrome implosé à 17 semaines, douleurs atroces puis utérus resté si fragilisé qu'une promenade au coin de la rue correspondait à des coups de couteau dans le col en terme de douleurs et que je ne pouvais rester couchée plus de 2 heures – imaginez le niveau de fatigue à l'accouchement, je ne dormais pas plus de 2 heures de suite depuis six mois; hypertension autour de 160 pendant des semaines, je me testais au boulot et me couchais sur le tapis à côté de l'ordi quand c'était trop haut; crampes qui me bloquaient la moitié du ventre (vous savez, le même genre que les crampes douloureuses de pied ou de mollet ?), diabète gestationnel avec doses d'insuline de plus en plus grandes, je me piquais donc 6 fois/jour pour la glycémie et l'insuline…  Ce diabète a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase : à la clinique des grossesses à risques élevés (joli nom), on a coupé mes ailes. Le bébé risquait d'être trop gros.  De se disloquer une épaule au passage du col, ou que ce soit une césarienne. Il risquait l'hypoglycémie, la détresse respiratoire, la néonatologie.  Je devais suivre une diète sévère (pas plus de 6 raisins pendant la collation !) même si ça ne semblait rien donner (le taux d'insuline nécessaire montait en flèche).  Le médecin de garde à cette clinique joyeuse est le pire enfoiré que j'aie rencontré, il se comportait de façon hyper cavalière même avec ses collègues.  (C'est juste après m'être obstinée avec lui sur l'huile de ricin que j'ai perdu mes eaux !  J'étais déjà rendue à l'hôpital, avec mon papa adoré ! J) Heureusement que l'extraordinaire médecin qui me suit pour mes grossesses (je vais dire ça comme ça) tempérait tout en ayant une confiance chaleureuse en mes capacités.  Elle a eu raison : grossesse difficile, début d'allaitement difficile, baby blues sévère pendant un mois, fissures anales post-accouchement et chirurgie (donc 5 mois de douleurs quotidiennes) ne m'ont pas empêchée de vivre un bel accouchement !  13 heures positives sur 14 mois, quand même ! J

 

Ce soir, les pensées les plus irrationnelles, les plus destructrices frappent à la porte de mon esprit.  Des pensées qui correspondent parfois à ce qu'on m'a déjà dit: sans blague.  Je sais que ce n'est pas sain et j'ai hâte de retrouver les idées claires.  Mais il y a tant de discours culpabilisants dans notre société aujourd'hui que c'est difficile pour moi, angoissée de nature, d'en faire fi.

 

-         On ne devrait plus insister, c'est un signe.

-         Cinq ans d'écart entre 2 enfants : autant renoncer.  Surtout que j'aurai bientôt 35 ans et que je n'ai pas une bonne santé.

-         Ce doit être la caféine.  Les bonbons.  La fois où j'ai glissé sur 2 mètres dans la neige avec mon fils pendant les vacances.  Mon nez bouché qui m'empêche de bien m'oxygéner. Mes éternuements.  Quelque chose de malsain dans l'isolation du chalet. Le retour au travail après les vacances au chalet (même chose que l'an dernier !).

-         Je dois régler quelque chose – mais quoi ?  Je n'ai pas assez pleuré la dernière fois ?  C'est le deuil de mon père qui n'est pas réglé ?

-         Je parle ouvertement de mes difficultés d'être mère.  Ça me porte malheur.

 

Pfff !  Inutile d'en rajouter, c'est tellement pas constructif !  Pas rationnel !  Pas rien du tout !

 

Par contre, l’obstacle que j’aurai réellement à franchir, c’est celui du découragement de ce qui nous attend ; des mois d’essais.  Tests négatifs ou règles au tournant.  Attendre de faire certains trucs au cas où : voyage dans un pays en développement, traitement laser, plein de choses que je remets à plus tard en espérant que, que, que, pendant des mois. En vain, ou non ? Mais est-ce que ça va fonctionner de nouveau ?  Va-t-il s’accrocher ? Vais-je encore apprendre, après 6 ou 8 semaines à faire attention parce que je me sais enceinte, que c'est fini ? Si non, sera-t-il en santé ou aurai-je besoin d’un avortement thérapeutique ? Aurai-je un jour un bébé tout neuf dans les bras ?

 

Je vous laisse sur une note pleine de frissons de bonheur : mon souvenir de mes 3 tests positifs.  On n'y croit plus.  On dépose le test sur le rebord du lavabo.  On attend, le coeur battant : et si c'était encore négatif ?  Puis un regard de côté, on attrape le petit bâton de plastique, deux lignes roses, ou un + bleu, et quel sursaut de tout le corps devant ce signe si attendu ! Un clin d'œil venu d'une préparation chimique, préparation conçue en laboratoire puis en usine et distribuée par dizaines de milliers d'exemplaires se retrouve entre mes mains avec, quelques gouttes de pipi plus tard, le résultat : oui, oui, détection de la présence d'hormones de grossesse !

 

Une fois sur 3, ça a donné le plus merveilleux des petits garçons du monde.  Je m'en vais de ce pas l'embrasser tendrement.

Commentaires

  • Oh Marie ton billet me touche tellement! Ce qui ressort de tout ça, c'est que malgré toutes les difficultés vécues pendant ta grossesse, malgré les fausses couches et les histoires d'horreur des gens qui t'entourent, ton désir de donner la vie à nouveau est plus fort. Je t'admire pour ça. Vraiment. Et j'admire le fait que tu puisses en parler. Il FAUT qu'on en parle! Donner naissance à un enfant EST un miracle et on l'oublie trop facilement.

    Je t'envoie plein d'ondes positives, moi qui suis sûrement 22982187489143 fois plus angoissée que toi....

  • Merde!
    Moi qui venait prendre quelques petites nouvelles de toi avant qu'on se retrouve ce soir pour amorcer la nouvelle année du Noctu!
    J'aimerais trouver quoi dire... parce qu'il n'y a rien à dire. Non, ce n'est pas un signe. Il n'y a aucune signification dans tout cela. Ça arrive, c'est tout.
    J'hésite même à t'envoyer ce commentaire tant je le trouve vain...
    Merde!

  • Je viens sur ton blogue après t'avoir écris un mail... J'aurais du venir lire avant. J'espère tellement ne pas avoir dit trop de conneries tantôt.

    Je vois que tu as nommé plusieurs des discours culpabilisants. Mon Dieu, j'ai l'impression de me lire en 2006 tellement j'ai eut les mêmes questionnements!

    Et je pense comprendre aussi... le découragement...

    Je ne savais toutefois pas toutes les difficultés rencontrées en cours de grossesse! C'est pas rationnel du tout, mais j'exige que tu aies un autre miracle bon! Et je t'envoies autant d'ondes positives que Marie-Julie est angoissée!

    Bisous ma belle.

  • Merci pour ces mots d'encouragement qui font du bien ;)

    Des nouvelles : après avoir "accouché" chez moi fort douloureusement (avec prise de médicaments), les douleurs sont restées toute la semaine. On a fini par me garder à l'urgence 24h et à me diagnostiquer une infection de l'utérus. 7 jours aujourd'hui après la perte du sac, pour la 1re fois cette nuit je n'ai pas eu à prendre d'anti-douleurs, bref pas de contractions depuis hier pm. Je me croise les doigts et vois ma super doc demain.

  • Chère Marie, je ne savais même pas pour cette nouvelle grossesse et voilà déjà une triste fin. Je suis désolée de l'apprendre et je te fais un gros câlin virtuel d'encouragement...

  • Bonjour Marie,

    C'est la premiere fois que je communique avec toi sur ton blog mais j'aime bien venir y faire un tour de temps à autre, il est très intéressant! Étant marraine d'allaitement j'ai assisté à une mini-conférence sur le deuil périnatal hier soir et j'dois dire que toi, ainsi que ma cousine, vous reveniez tout le temps dans mes pensés tout au long de cette soirée. Un peu stupidement j'ai cru ne pas t'avoir assez dit à quel point j'étais désolée pour toi et combien j'espèrais que tu avais beaucoup de gens pour t'épauler. Voilà c'est fait. Tu es très courageuse, et je sais que c'est reel cette force en toi, pas simplement issue de l'adversité, depuis le temps que je te lis je suis convaincu que tu es une femme très forte et je te souhaite un bébé top shape pour l'année 2009, sinon en 2010 :)

    Bisous,
    l'Iguanna du site des plaisirs de Kimitsu.

  • Chères Lucie et Iguanna, merci pour vos bons mots !

    Iguanna, je garde de beaux souvenirs de nos discussions sur le défunt forum des Banlieusardises et je suis très flattée d'apprendre que tu visites parfois mon blogue (en plus, je brûle de curiosité de savoir qui sont es 300 visiteurs qui ne laissent pas de commentaires ! :) ). Plus encore, tes mots m'ont vraiment fait chaud au coeur. C'est fou comme les épreuves peuvent susciter des réactions différentes : soit notre estime de soi baisse, soit on se sent plus forte. Et te lire me confirme que je grandis à travers tout ça... Merci encore !

    xxx

  • Je viens doucement aux nouvelles...
    Est-ce que ton r-v chez la doc t'a "aidée"?
    Je pense à toi.
    xxxx

  • Merci Milou d'aller aux nouvelles !

    Je vais mieux même si je suis plus fatiguée que je le voudrais (je me trompe de direction dans le métro le matin, faut le faire ! :) ). Pour le moral, j'ai plein de beaux projets mais je reste tristounette... tout en m'activant, en popotant, en travaillant, en chantant et, surtout, en profitant de la présence de mes hommes ! :)

  • Le métro... Je me suis déjà trompée 2 fois de fil en sortant de chez la doc peu de temps après une FC...
    Faut le faire... sortir sur le quai en voyant que je me suis trompée, monter les escalier et revenir au même endroit me retromper ;)

    Parlant de "'lunatisme", je ne sais plus si j'ai répondu à ton dernier mail!! Je manque de sommeil...

  • Il me semble que oui, ne t'inquiète pas... mais repose-toi ! :)

  • Tu sais Marie, mes deux filles ont 17 ans d'écart, cela fait toujours écarquiller les yeux de tout le monde. Elles sont extraordinaies et scomptent beaucoup l'une pour l'autre. Alors 5 ans ou même 10... Et la petite, je l'ai eu à 37 ans, après avoir fait plusieurs fausses couches, de une semaine à 3 mois. Je ne m'y attendais plus et je suis même aller avec mon chum à la clinique de la fertilité (faut-il être désespéré ;-))
    Il parait que l'acupuncture c'est TB, mon amie vient de tomber enceinte. Et une autre aussi parait-il. Rien n'est pas à essayer dans la douceur sans chimie. C'est sûr que ton corps te veut en bonne santé et disponible pour abriter ce bébé.
    Je te conseillerais, en toute humilité, car je comprends ta détresse, ne sois pas obsessive, ça sert à rien. Écris souvent sur ton corps, ce qui va, ne va pas, ce que tu ressens, ce que tu observes, pour mieux te connaitre.
    Pour ce qui est de tes 2 fausses couches en janvier, remonte à ta fertilité de la conception et vois ce qui s'est passé entre.
    Pis surtout continue d'être la super maman que tu es avec ton trésor (il est-tu beau et fin !) et tout ton coeur et ton intelligence.
    Tu me fascines assez comme personne entière et engagée. Bisous. Nat

  • À toi Marie...
    Quel témoignage!!! Et quel cri du coeur!!! Tu as une plume qui nous accroche, mais surtout elle nous touche. Tu as une détermination et une lucidité que peu de gens possèdent Marie. J'ignorais jusqu'à ce jour que tu vivais une fois de plus, la même douleur que l'an dernier...C'est vrai qu'il est difficile de trouver ''les bons mots'' dans une situation pareille, mais j'ose espérer que ton ardeur, ton courage et surtout ton envie de donner la vie à un nouvel être cher pourra t'être donné à nouveau....car tu dois être une sacrée Mère Extraordinaire! En espérant que ces mots puissent t'aider à recoller tes AILES Marie!!!!
    Affectueusement, Karinexxxxxxx

  • Nat mon ex-collègue de chorale, Karine mon ex-collègue pour changer le monde :)...

    ... merci pour vos bons mots !

    Ça me touche toujours beaucoup, et m'encourage, car vous me faites l'honneur de compliments sentis et ça ça fait plaisir !

    ... Entre mamans en plus ! :)

    Bisous xxx

  • ... Je peux tellement comprendre, ayant eu deux fc et deux grands prématurés. Et, par la suite, le miracle d'une grossesse de 41 semaines, suivie d'un accouchement naturel qui s'est déroulé comme sur des roulettes et d'un nouveau-né tellement, tellement facile, surtout quand je pense aux complications et difficultés rencontrées avec les jumeaux. Wow. Un miracle, oui. Et, ta suite à toi, après ce billet, est ton deuxième miracle, Philémon. :) xxx

  • Merci Pier pour ton partage ! Je pense souvent à toi quand j'évoque les 4 miracles, car tu as dû tellement ramer pour arriver à avoir de beaux enfants en santé dans les bras ! Si tu savais comme ça fait plaisir de te voir sereine et épanouie, avec tes 4 hommes :)

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