Vie pimentée de militante (Bienvenue aux réfugié.e.s !)
Bonheurs : La tomate cerise sur le petit farci
Jeudi soir, j’ai oublié le panier de légumes bios. Le 2e de la saison. L’été, c’est chaque semaine, je ne me suis pas encore réhabituée. Pfff ! Trois jours plus tard, on décide d’aller aux fraises à Mercier; il paraît qu’il y a de l’auto cueillette. On tourne en rond, on se perd, on arrive à Ste-Martine. Demi-tour, on emprunte un autre rang... et on se retrouve devant la ferme d’une ex-collègue ! Depuis 1998 qu’elle me parle de sa ferme maraîchère familiale à Mercier, enfin je tombe dessus - par hasard en plus !
Résultat : une fort sympathique visite à la ferme et une récolte de magnifiques légumes. Ça valait presque la peine d’oublier son panier et de se perdre !!!
Voyez plutôt :
Tous ces beaux légumes (bon, d’accord, ce sont en grande majorité des fruits !) ont été cueillis sous nos yeux, la plupart dans de magnifiques serres à l’ambiance tropicale (les mini bananes roses et la pomme grenade étaient là pour nous rappeler que nous ne rêvions pas). Les grappes de tomates de toutes grosseurs et couleurs grimpaient sur les fils vers le plafond, les poivrons noirs, mauves, ivoire, orange, jaunes et verts se cachaient à peine et les aubergines lilas, certaines rondelettes et d’autres tout en longueur, nous ont fait de l’œil. Sans compter les bettes à carde aux côtes jaunes, orangées et roses, la rhubarbe... Quant aux fraises, nous les avons cueillies en famille. Léonard a adoré l’expérience ! Il se promenait avec une petite fraise entre deux doigts et s’exclamait chaque fois qu’il voyait une tache rouge... souvent, quoi ! En 15 minutes, la crête était pleine.
Je soupçonne Léonard d’avoir tout de même préféré s’asseoir sur les fauteuils de plusieurs sortes de tracteurs différents (avec ou sans cabine, petit ou gros, etc.) en faisant vroum vroum avec le volant, de s’être installé dans une roue deux fois plus grosse que luiQuel dommage que nous n’ayons pas apporté l’appareil photo ! L, et même d’avoir expérimenté la position de Manneken-pis pour faire pipi sur le bord du champ ! J
Quant à l’usage que j’allais faire de ces légumes, un peu plus et c’état raté ; j’ai passé une journée à l’urgence pour la pire migraine de ma vie – et trois jours sur les quatre de nos vacances de la St-Jean à me tenir la tête entre les mains. Mais je dois avoir la tête dure (quelle expression ! Je pourrais plutôt dire : j’aime vraiment trop la vie) car mercredi soir, après le retour au boulot, je me suis lancée dans la confection de ces petits farcis qui m’avaient tant inspirée l’an dernier à l’émission A la di Stasio tournée en Provence. Les deux aubergines lilas et rondelettes se sont donc retrouvées aux côtés de 4 poivrons de couleurs différentes, farcies de la chair des aubergines, des bébés trouvés dans les cavités des poivrons, des côtes multicolores des bettes (hachées, on aurait dit des bonbons de noël !!!), des petites tomates jaunes, oranges et rouges, et de veau haché (pas d’agneau haché au IGA –Arctique de Châteauguay). Pour couronner le tout, une demi tomate cerise. C’était plus beau qu’un sundae (la photo ne rend pas justice au plat) !!!
Verdict gustatif : la prochaine fois, pour une livre de viande, je doublerai la quantité de mie de pain et d’œuf, je quadruplerai la quantité d’herbes de Provence, je remplacerai l’eau par du bouillon et je napperai le tout de coulis de tomates ! C’était en effet un peu fade... mais tellement joli ! Quant aux fraises... On les a toutes mangées. Faudra en acheter d’autres (quel malheur !) pour cuisiner le croustillant fraises-rhubarbe-ricotta dont je parle pour la 3e fois ici (j’adore radoter) !
Et avec les feuilles de bettes ? Elles ont terminé leur route dans des coquilles farcies de ricotta, oignons et ail, et nappées de sauce tomate, ce soir. (Oups, faudra racheter de la ricotta aussi !)
Chu pas mal fière. C’est comme ça que je célèbre la fin d’une semaine de migraines (et d’hypertension par-dessus le marché), moua !