Vie pimentée de militante (Bienvenue aux réfugié.e.s !)
Bonheurs : Deux mariages, des saris, huit desserts
Un titre qui simplifie un peu les choses. Reprenons : cet été (2008), une collègue s’est mariée avec un ex-collègue – deux personnes merveilleuses, une mariée enceinte et en sari, un marié français, un mariage magnifique, interculturel, dans un superbe jardin des Laurentides. Cet été, mon frère sri lankais s’est marié avec ma belle-sœur - deux personnes merveilleuses, une mariée enceinte et en sari, et française, un mariage magnifique, interculturel, dans un superbe jardin de l’Île Notre-Dame.
Vous lisez double ? Que nenni ! Notre été fut celui de deux mariages inoubliables avec... quelques similitudes, dont le fait que Léonard aime décidément se jeter dans les bras de la mariée pour lui dire « je t’aime » ! Ça promet !
Ce fut deux beaux jours de bonheurs. Des gens heureux, des mariés inspirés et inspirants. Des noces où les familles des mariés provenant de différents pays – Québec et France pour le premier mariage et Québec, France, Sri Lanka, Monaco et Espagne pour le second !!! – étaient ravies de se rencontrer, de fraterniser, d’échanger (je n’énumèrerai pas les pays d’origine des invités car, pour les deux mariages, il y avait du beau monde de partout au Québec et de partout dans le monde !).
Nous qui, depuis 2002 (année d’un certain Mariage de fin d’été...), nous intéressons plus que jamais aux rites revisités par les mariés au gré de leurs intérêts et de leurs valeurs (c’est la magie des mariages contemporains : tous uniques, car on a enfin le droit de choisir ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas, à chaque détail près !), avons remarqué des traditions qui semblent maintenant avoir fait leur nid au-delà de tout ce qui a pris le bord :
- cérémonies en plein air où un proche lit les textes de lois grâce à une procuration lui permettant de célébrer l’union;
- diaporama(s) humoristique(s) présenté(s) en soirée (une version années 2000 des « bien cuit » grâce à la démocratisation technologique !);
- le lancer du bouquet. Voilà une tradition qui perdure même dans les mariages où il ne reste pas grand-chose des mariages traditionnels, justement !
Ah oui, revenons à ces saris qui nous enivrent l’œil de leurs couleurs chatoyantes... Dans le cas du premier mariage, le marié a vécu six mois en Inde pour développer une coopérative de solidarité d’importation de coton équitable au Québec (quel gars incroyable), et il allait de soit que les mariés revêtiraient les costumes traditionnels indiens. Ils étaient superbes !
Personne d’autre à cette noce ne portait de tels costumes, sauf peut-être notre Léonard, arborant fièrement l’ensemble de pêcheur que ma mère lui avait rapporté du Sri Lanka, et mon chum, portant une chemise faite sur mesure pour lui au Viêt Nam !
Dans le cas du deuxième mariage, plusieurs femmes portaient le sari, certaines étant des amies de la famille vivant au Québec, d’autres étant la magnifique mariée bien sûr, puis la maman du marié, ma mère et la mère de la mariée, mon autre belle-soeurotte (un sari rose et vert somptueux)...
...et enfin, nos trois dames – deux tantes et une cousine – venues du Sri Lanka pour l’occasion ! QUEL BONHEUR ce fut de les retrouver, ainsi que mon oncle, professeur à l’Alliance française de Colombo, 10 ans après le séjour de Jean-François et moi là-bas ! Mes frères, mes belles-soeurottes, ma mère et son conjoint y étaient retournés, mais pas nous – nous avions revu notre oncle à Montmartre en 2001 et une autre cousine à Singapour en 2004, mais ça, c’est une autre histoire !
Quant à moi, qui ai déjà porté un sari et qui adore ça, j’avais envie de porter cette fois-ci un vêtement traditionnel, mais différent. J’ai opté pour un salwar-kameez en soie acheté sur Côte-des-Neiges ! C’est tellement confortable et les tissus sont si beaux que je porterais ça tous les jours ! Léonard, pour cette deuxième noce, portait une chemise traditionnelle mexicaine (du Yacatán précisément : une guayabera) que la mariée nous avait rapportée (sa famille connaît très bien la culture mexicaine).
... Et les huit desserts, dans tout ça ? Lorsque ma mère m’a dit vouloir recevoir toute sa famille et les familles directes des mariés 48 heures après les noces, dans sa maison du bonheur no 1, et qu’elle a fait livrer un chapiteau, et qu’elle s’est mise à cuisiner des jours de temps pour être capable de recevoir 40 personnes, je n’ai pas trouvé une meilleure idée que de me proposer pour faire les desserts – bien mieux que de les acheter, hein !
... C’est que Mme concept (c’est moi ça) avait une idée : confectionner 8 desserts maison bien de chez nous à base de fruits de saison locaux et/ou équitables, parfumés aux essences de vanille et d’amande et aux épices équitables du Sri Lanka !
Voici donc ce que j’ai concocté : un croustillant fraises-rhubarbe-ricotta (eh oui, toujours cette recette de Martine la banlieusarde !), une croustade pêches-bleuets, un clafoutis aux cerises (le hit de la journée - avec de l'essence d'amande, absolument !), un gâteau du vigneron selon Patricia Wells (mais les raisins de l’Ontario n’étaient pas encore arrivés... je me suis rabattue sur des bleuets !), un pouding aux framboises, un gâteau croustillant aux prunes, un pain aux citrons bios, un pain aux bananes équitables. Dire que les poires locales n’étaient pas encore disponibles !!!
J’ai eu la chance d’avoir des convives bien gourmands (quelle belle qualité), surtout du côté de la mariée, qui ne tarissaient pas d’éloge et sont allés se resservir jusqu’à trois fois. Quel plus beau compliment pouvaient-ils faire à la pâtissière ?
Et puis, j’avais une petite fierté supplémentaire, celle d’avoir suivi mon instinct et respecté mon rythme bien à moi. Car la veille, j’ai fait une affreuse migraine. J’ai donc pris un médicament de circonstance, fait un gros dodo de plusieurs heures en plein jour, et me suis lancée dans la confection des huit desserts à 16h pour terminer vers minuit (ah, ça travaille si bien le soir !)
Voici donc une belle façon de raconter notre été : celle de mariages, de saris et de desserts ! Vous remarquerez que je n’y parle pas de la pluie, car celle-ci n’a pas réussi à nous empêcher de profiter de la belle saison. Elle l’a rafraîchie, peut-être, mais à notre avis, c’est tant mieux !
N. B. Comme certains protagonistes ne veulent pas voir leurs photos sur Internet (dont mon frère qui s'est marié cet été), je m'en tiens aux membres de ma famille immédiatissime pour les photos de mon blogue : mon chum, mon fils, ma mère, son chum ! Les mariés du mariage no 1 dont il est question ici auraient acceptés d'être dévoilés, mais j'ai tout de même choisi une photo où le bouquet les cache. Mais vous devinez comme ils sont beaux, hein ? En passant, mon frère est beau à couper le souffle ! :) Mais, membre du Barreau, pas possible pour lui qu'on voit son visage sur le Net. Snif !