Vie pimentée de militante (Bienvenue aux réfugié.e.s !)
Bonheurs : Tag photo sur une planète près de chez nous !
J’ai joué une fois, il y a un an, à une tague de blogueuses (ma super cousine à qui paraît-il je ressemble J) et c’est ainsi que j’ai découvert que j’étais synesthète. Alors j’accepte avec joie de jouer de nouveau, cette fois-ci, à tag-photo, grâce à Marie-Julie ! Et je tague à mon tour : cousine (juste retour des choses ! :)) !
Les règlements : publier la sixième photo de son plus récent album et inviter six autres blogueurs à faire de même ensuite (oups , je triche).
Ouf, j’ai eu peur en ouvrant mon plus récent dossier de photos importées de mon appareil : c’était le thème que je voulais justement aborder, Sur une planète près de chez nous ! La 6e photo étant mal cadrée, je présente la 2e. C’est à peine de la triche car il s’agit du même personnage (Léonard) dans le même décor (la mappemonde de Sur une planète près de chez nous) sous le même angle – juste mieux cadré. Me pardonnerez-vous ? J
Mais, me demandez-vous, qu’est-ce que c’est que cette histoire de planète ? C’est pas plutôt une galaxie ? Le film archi drôle, là ?
Mais non, vous connaissez mon sens du concept ! Nah, il s’agit d’un jeu de simulation que nous animons dans les écoles secondaires. Nous : Le CLUB 2/3, division jeunesse d’Oxfam-Québec (je me retiens à deux mains de jaser boulot sur mon blogue car j’aime tellement ça que je pourrais raconter ce que j’y fais à longueur de soirée... J’ai beau adorer ça, faut décrocher quand même ! J) J’y suis responsable des outils pédagogiques (fière ex-prof au secondaire !) et il y a maintenant des années que je m’émerveille devant ce jeu, qu’une fille géniale nous a « rapporté » du Manitoba après avoir vécu aux Philippines et au Malawi (je travaille avec des gens aux parcours fascinants et inspirants). Il s’appelait Global Change Game dans sa version originale et je me souviens encore de la tempête d’idées pour y trouver un nom qui soit une adaptation et non une traduction littérale. J’y étais allée de deux interventions : d’abord l’envie de s’inspirer de cette phrase : Il n’y a pas de passagers sur le vaisseau Terre. Nous sommes tous membres de l’équipage (du sociologue et philosophe canadien Marshall McLuhan (1911-1980)) puis de l’idée de faire un clin d’œil à la série culte pour ados, Dans une Galaxie près de chez nous (aussi deux films) où les décors sont fait de matériaux récupérés et l’intrigue liée aux changements climatiques. Après moultes bonnes idées de part et d’autres, le nouveau nom était né ! Maintenant, on parle de SUP, c’est plus simple ! J
Il y a dix jours, nos superbes animateurs d’ateliers qui sillonnent le Québec ont décidé d’offrir bénévolement une animation de SUP à leurs parents et amis et ceux de l’équipe élargie d’Oxfam-Québec. Permettez-moi de vous dire que ce geste m’a profondément touchée et que j’allais les appuyer à fond la caisse, d’abord en transférant l’invitation à une centaine de contacts (je vous laisse deviner le nombre de réponses positives que j’ai eues) ! Puis je n’ai fait ni une ni deux, j’y suis allée en famille pour que mon chum vive l’expérience ! Et s’il s’est retrouvé en Afrique (on ne choisit pas où l’on naît, n’est-ce pas) et s’est offert pour être le leader de toute la région (gros, gros défi !) (L’an dernier, moua, j’avais atterri au Sous-Continent Indien et ma super équipe avait réussi à contrer la raréfaction de la nourriture et les problème de surpopulation en créant des projets de toits verts et des campagnes de sensibilisation en santé reproductive !)
Pendant les 2h30 heures du jeu, je me suis occupée de Léonard, qui s’est parfois plu à se promener sur la mappemonde géante, voire à zigzaguer entre les groupes représentant le Moyen-Orient, l’Europe, le Sous-Continent indien, l’Amérique latine ou l’Amérique du Nord (sans oublier l’Afrique, où Jef tentait par tous les moyens de trouver de quoi nourrir 200 millions d’habitants qui n’avaient pas de nourriture. Or les deux régions riches s’attaquant d’abord et avant tout à contrer la pollution au dépens des autres problématiques vécues sur le jeu, elles n’avaient pas trop de temps à investir dans l’Afrique !*)
Vous êtes perdus ? Pas grave, faut pas trop en dire, ce jeu est génial mais encore plus quand on n’en a pas trop entendu d’avance. Disons que les ingrédients de base sont :
- une mappemonde géante ;
- 70 participants représentants chacun 100 millions d’habitants ;
- Des accessoires de jeu fabriqués à partir de matériaux récupérés ;
- Des toutous, des chocolats enrobés de papier doré, et bien d’autres accessoires encore !!!;
- Des données de départ équivalant à celles de la situation mondiale actuelle ;
- La possibilité de « faire » l’histoire de l’humanité pour quelques décennies.
Le mode d’emploi :
- Pas de règles, que des conséquences ;
- chaque groupe de participants donne une couleur unique au jeu (et des directions, et des conséquences !) ;
- Des animateurs aguerris posent des questions ouvertes et riches aux participants pour que ceux-ci réfléchissent aux enjeux et utilisent leur créativité pour changer le monde.
Eh oui, rien que ça ! J
Cette fois-ci, j’ai aussi pu m’émerveiller devant les questions de mon fils qui cherchait le Sri Lanka (une fille était assise dessus – c’est surréaliste d’écrire ça hein ?!), les ours polaires et les pingouins (oui, il a compris le principe de la carte géographique, enfin un tout petit peu je pense, et du coup, que les uns habitent à une extrémité du monde et les autres, de l’autre bord... Bref que les ours polaires ne se nourrissent pas de pingouins !!!), la Bolivie...
* C’est tellement proche de ce à quoi nous assistons présentement ! Moi qui suis pas mal écolo (je serais granole, même... hein Marieju ? J), je capote quand j’entends dire que les gens changent le monde parce qu’ils recyclent. OUI, bien sûr, mais ce n’est pas suffisant ! Peut-on affirmer sans sourciller que l’on fait tout en notre possible pour être en santé parce qu’on se brosse les dents ?! La souffrance humaine, surtout celle qui se compte par milliards, là-bas, trop loin, est si facile à tasser derrière son écran de télé... La solidarité étant le moteur de mes actions, j’exige, avec des millions d’autres, la justice... Dont la justice environnementale, ce qui m’emmène à recycler, entre autres... Parce que tout cela est lié... Bref... J
N.B. Fidèle à mon habitude, je n’ose publier de photos où l’on voit des gens... Sauf Fiston, garçon de la Terre !