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Parentitude : « Double Potions with Snape »

DSCN4171.JPGTranche de vie. Jef et moi trouvons parfois de nouvelles façons de faire pour gérer notre quotidien - cette vie de famille tumultueuse avec deux enfants (oui, je sais, chères Grande dame, JulieJulie, Maman à bord et autre Chroniqueuse de la couvée; c'est peu, seulement deux, je sais ! :) )

Un de ces trucs, Jef l'a appelé « Double Potions with Snape ». (Merci Harry Potter de pimenter notre vie de tous les jours d'un peu de fantaisie !) Ouf, ça semble pénible, n'est-ce pas ? Le nom le laisse entendre, mais finalement, le tout est assez agréable et même parsemé de mille joies. Mais il demande de puiser en soi un reste d'énergie après une longue journée... plus de la patience, voire du courage, lorsqu'on est crevés !

C'est quoi ? C'est quoi ? Me demandez-vous. Vous mettez vos enfants dans un gros chaudron et chuchotez des incantations ?!

Meuh non ! Il s'agit tout simplement de donner... DEUX bains !

Il faut dire que Léonard, plus petit, n'aimait pas les bains; nous les espacions donc aux deux jours (aucune commune mesure avec le bain hebdomadaire de nos enfances...). Puis, progressivement, il s'est mis à adorer ça, à un point tel que le samedi matin, parfois, je le laisse(ais) jouer tout son saoul - l'échéance du dodo étant bien loin, je trouve(ais) ça bien de lui laisser du temps, pour une fois - avec ses jouets d'animaux marins Playmobils. Puis vint Philémon, un gros poisson qui a clairement montré sa passion pour l'eau dès ses premières semaines de vie. La “job du bain” a donc presque triplé en importance, dans la maison, avec bien des soirées de “bains doubles “!

Sauf que la cuisine, elle, doit être rangée après le repas; les poubelles sorties, le lave-vaisselle vidé et rempli de nouveau, le compost vidé aussi, le lunch pour le lendemain préparé sans oublier la collation-dans-le-sac-à-dos-pas-dans-la-boîte-à-lunch, les purées sorties du congélo, du lait préparé pour les céréales du bébé, la nourriture et l'eau pour le chat renouvelées, sa poudre contre ses douleurs arthritiques cachée dand un bonbon à chat, etc. etc. etc. N'est-ce pas ?

La dernière bouchée avalée donc, Jef en est venu à demander/annoncer : “c'est Double Potions with Snape, ce soir ?!”   Et moi d'acquiescier !

Alors mon amoureux prend Philémon - qui se plaint depuis quelques minutes de nous attendre pendant qu'on mange - pour aller le baigner; moi, souvent, j'en suis à la moitié du repas, car après avoir donné à manger à Philémon, il n'est pas rare qu'il ait besoin d'une tétée, alors je soupe plus tard. Léonard, lui, est peut-être, si j'ai de la chance, rendu au dessert (Oh, papa, tu lui as légué ta tendance à être dans la lune... Toute tâche est loooongue à effectuer, ahhhh !) Je jase donc avec lui tout en vaquant aux nombreuses tâches qui m'attendent. Je serai honnête : j'aime assez cette étape, car de toute la journée, c'est le seul moment où je peux être efficace pendant plus de 5 minutes consécutives, le bébé-non-déposable étant alors plus heureux que jamais, et entre bonnes mains !

Quand Léonard monte, Jef a souvent terminé de baigner Philémon, de le changer, et il peut l'installer dans le Jolly Jumper dans le cadre de porte de la salle de bain; Léonard fait le requin/le pirate/ou une autre créature issue de son imagination, tout en faisant rire aux éclats son “petit” frère qui s'éclate, justement, en faisant des bonds réjouissants. C'est pour cela que je dis que ces Doubles Potions with Snape, malgré la connotation négative du titre (les amateurs de Harry Potter savent que deux cours de Potions de suite avec l'arrogant Snape, c'est PÉNIBLE !), finissent presque par ressembler  à Noël chez les Weasley, finalement : des rires, des chansons, du plaisir.... malgré la fatigue !

Quarante minues top chrono ! Deux tiers d'heure, c'est ce que j'avais aujourd'hui pour écrire ce texte – je ne parle pas encore de la mettre en ligne - pour me défouler un peu sur ce clavier, pour me retrouver, pour raconter, créer, et chasser l'espace de quelques instants ces idées noires qui m'assaillent un peu trop souvent ces derniers temps (dure, dure, la rentrée 2010 !). Mon chum a insisté pour que je commence à laisser Philémon une heure à la garderie l'après-midi plutôt que de rester avec lui, même s'il n'a pas encore montré d'intérêt pour le verre à bec. Il y va de ma santé mentale ! Mais ses éducatrices sont tellement exceptionnelles que, lorsque j'y retourne, il arrive qu'il fasse un petit somme ou encore qu'il joue passionnément; il pourra même, au besoin, manger des céréales avec son copain de 8 mois pendant la collation, s'il a faim. Quant à moi, je m'installe dans un café à 5 minutes du CPE, cellulaire en main. Ouf ! Il ne me reste quà aller chercher Léonard à l'école moins d'une heure plus tard et de le convaincre de me suivre au 2e étage pour chercher son frère, ou de le laisser jouer avec un copain sous la supervision du très généreux papa de ce dernier, ce qui permet aux garçons de se défouler un peu, alleluia.

Organisation, logistique, sécurité, équilibre, quelques mots clé de notre vie, désormais ! (pour mes lecteurs parents, désolée de raconter ainsi l'évidence...)

Commentaires

  • h, mais Marie, on se sent tellement moins seul quand on lit, détails à l'appui, que c'est comme ça pour tous les parents!!! J'ai particulièrement aimé le paragraphe "Sauf que la cuisine...", cette succession sans fin de "petites choses" à faire qui finissent au bout du compte par nous bouffer TOUT le temps disponible dans une journée.

    J'ai envie de te dire, maintenant que ma deuxième est grande (oui, oui, grande : 2 1/2 ans, sait parler pour demander ce qu'elle a besoin, s'habiller pratiquement seule, est propre, donc pratiquement "autonome", donc... grande!) que cette logistique reste intense, mais beaucoup moins lourde et prenante. D'autant plus que le grand et la grande sont maintenant mis à contribution pour plusieurs de ces petites tâches, de plusieurs façons, de plus en plus.

    Ma phrase à moi pour tenir le coup, répétée comme un mantra, tous les jours ou presque, depuis qu'Évangéline est née : ÇA NE SERA PAS TOUJOURS COMME ÇA. Ça m'aide à me rappeler qu'effectivement, les choses tendent à s'alléger et non à s'alourdir, plus ils grandissent. Quand on a presque plus de temps pour soi, on l'oubli facilement (d'où idées noires...)

    Courage Marie! Je pense à toi très fort. xxx

  • Chère Julie,
    MERCI de prendre ainsi le temps de me lire et de commenter ! Ça me fait chaud au coeur !
    Oui, moi aussi, je le répète ce mantra, qui devient plus réaliste si on décide officiellement de ne pas avoir de 3e enfant... Décision non prise... Mais je crois que la réalité de notre fatigue va définitivement nous rattraper... ???
    Quand je me relis, ce qui me donne espoir, c'est mon sens de l'humour :)
    J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir, nos deux familles ensemble ! :)
    D'ici là je t'embrasse bien fort xxx

  • Salut Marie!
    Je suis tout à fait d'accord avec ton amie Julie: plus les enfants grandissent , plus la "tâche"devient facile (il paraît que cette tendance ne se maintient plus lorsqu'ils atteignent l'adolescence, mais je ne suis pas encore rendue là!;))

    Mon mantra lorsque ça ne va pas: TOUT finit par passer!:)

    Bon courage!
    xx

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