Vie pimentée de militante (Bienvenue aux réfugié.e.s !)
Bonheurs : Coups de cœur cucurbitacéens !
Ça y est, j’y suis allée, au Centre d’interprétation de la courge du Québec, à St-Joseph-du-Lac ! (Et d’une pierre deux coups - nous sommes aussi allés aux pommes. Quelle belle journée ce fut là !) Le menu du petit resto donnait l’eau à la bouche (ainsi que la présentation, certains plats étant servis dans des demi courges), les dizaines de variétés de courges, de toutes les formes (des turbans...), couleurs (des bleues !!!) et grosseurs, croulaient sur les étals... Dire que nous n’avons même pas eu le temps de prendre une brouette et de descendre directement dans les champs. Ce sera pour un prochain automne ! L’important, c’est que Léonard a pu faire « vroum vroum » au volant d’un tracteur à la retraite ET de prendre place dans une remorque tirée par un tracteur en fonction ! « Fardoche, il est là ? » (Voir aussi une nouvelle photo dans l'album de Léonard, rêvant dans les herbes hautes du verger...)
Depuis que nous sommes partenaires du projet Agriculture soutenue par la communauté d’Équiterre, en novembre 2002, nous avons apprivoisé les courges. Et les p’tites vlimeuses, elles nous ont rapidement conquis !!! Désormais, lorsque l’automne arrive, je salive à l’idée de retrouver sur notre table de chaleureux plats sucrés et orangés ! Bien sûr, pour en arriver là, nous avons fouiné dans les livres de recettes, les sites Internet, demandé des trucs de ci de là... Souvent, pour apprécier un produit, tout est une question de l’apprêter de simples et délicieuses façons (je me souviendrai toujours du commentaire d’une amie à propos des panais : « C’est vrai que, si tout ce que tu connais de ce légume, c’est la version bouillis-sans-assaisonnement-en-tronçons-dans-un-bol, tu ne risques pas d’avoir envie d’y regoûter » !)
Voici quelques uns de nos « coups de cœur cucurbitacéens » ! :
(J’éviterai dans cette énumération de répéter chaque fois la première étape : couper en deux et retirer graines et filaments.)
- La delicata farcie : cette toute petite courge oblongue se déguste en entier. On farcit chaque centre d’un mélange de fruits et de légumes râpés (j’aime bien la base carottes et pommes, plus ce qu’on a sous la main), d’un œuf et de pain émietté. On rajoute du fromage râpé et on fait cuire au four... (a)
- La courge spaghetti (ou l’oranghetti orangée, ou l’autre, rayée...), cuite au four sur une plaque huilée puis grattée pour former des filaments, remplace avantageusement les pâtes avec une bonne sauce à spagh’ : beaucoup plus digeste, plein de fibres, ça fait changement une fois de temps en temps et c’est si facile à apprêter !
- La crème de la crème... la butternut nous fait vivre de grands moments gustatifs, hiver après hiver. Quelques « hits » : le potage de butternut au miel, cari et muscade (b), la purée de butternut à l’huile d’olive et au cumin (c), et la sauce pour pâtes avec pignons grillés et crème (d) !!! Imaginez des linguini enrobés de sauce orangée onctueuse !!!
- La chestnut (elle est verte et ressemble à un gros gland – au Centre de la courge, elle avait un nom italien...) : nous en avons fait cuire une au four à une occasion, pour les purées de Léonard. Il suffisait de plonger la cuiller dedans pour recueillir une purée si bonne, si bonne que nous nous en sommes mis plein la panse... et un peu dans les bacs à glaçons !
- Un dessert tout simple : une courge au four avec sirop d’érable, gingembre, cannelle, que sais-je. Alleluia !
- Un gratin dauphinois fait de courges et de gruyère ? Pourquoi paaaaas !
- Il paraît que Marie-France Bazzo est déjà passée à la di Stasio pour concocter un « pâté chinois tex mex » (e) (concept typiquement québécois je trouve hihi !) avec, à la place de la purée de pommes de terre, un mélange de courge et de patates douces soupoudré de cannelle. J’ai tellement hâte d’essayer ça !
- Un jour, je tenterai aussi ma chance avec une crème brûlée à base de courge et de lait Eagle bran (f)...
Dire que nous attendent, sur le comptoir de la cuisine au chalet, aux côtés du livre de recettes acheté au Centre de la courge : une oranghetti, une chestnut et une sucrine du Berry – comme une poire géante, ferme, lisse et verte foncée, qui, paraît-il, ressemble à la butternut, mais en plus sucré !
Bonnes courges !
N.B. Merci aux sources suivantes :
(a) Recette fournie par mon « fermier de famille », Frédéric Duhamel des Jardins de Tessa.
(b) Au goût du cœur de Anne Lindsay, Éditions du Trécarré
(c) Goûtée au restaurant Rumi sur Hutchison à Montréal
(d) Le Grand livre des pâtes, éditions Könemann
(e) A la di Stasio
(f) Plats mijotés: 125 recettes actuelles de Donna-Marie Pye
Voir aussi
Bonheurs : Ma première recette à moi (à la courge, bien sûr !)