Vie pimentée de militante (Bienvenue aux réfugié.e.s !)
Voyages : Bolivia, me revoilà !
Je suis excitée comme une puce. Je suis d’abord emballée par ce que la vie me permet d’expérimenter : attendre un avion dans un aéroport, en route vers la Bolivie, 15 ans après mon stage d’étudiante dans ce pays andin ! Je suis seule, avec un portable, en train de siroter un jus d’ananas ! J’aime tellement l’atmosphère des aéroports, j’aime tellement les départs vers des destinations éloignées, et j’aime tellement être seule une fois de temps en temps, que je me sens vraiment privilégiée ! Et puis, mon mandat de travail là-bas est passionnant. Habituellement, dans ces contextes de rencontres de coopération internationale, je me sens comme un poisson dans l’eau, et pas n’importe quel poisson : je me sens comme celui qui a trouvé LE courant marin qui lui plaît, si vous voyez ce que je veux dire J.
Devant moi, 6 vols d’avion en 8 jours, deux escales à Miami, trois villes boliviennes où je résiderai (La Paz, Sucre et Santa Cruz). J’adore m’imaginer comment je vais me débrouiller dans tout cela, passer d’une langue à l’autre (trois), me déplacer, me sentir chez moi dans les chambres d’hôtels, faire des rencontres magnifiques, reprendre contact avec les réalités d’un pays en voie de développement.
D’un autre côté, j’ai la frousse.
C’est que me voilà une « vieille chnouque » de presque 35 ans, et surtout, surtout, je suis maintenant MAMAN ! Voilà pourquoi j’ai la chienne. Qu’il m’arrive quelque chose. Ce qui m’inquiète ? Un peu de tout : les vols d’avion, le niveau de fatigue, les risques inhérents à la prise de taxis et aux tensions sociopolitiques dans ce pays tellement inspirant pour la marche du monde. Et surtout, de l’altitude, car j’arrive directement à 4100 m alors que lors de mes autres séjours en montagnes j’avais atteint les hauteurs après de séjours à plus basse altitude, le temps de m’acclimater (2000m, 3000 m). Je vais en boire, de la maté de coca, ça c’est sûr !
En quittant la maison tout à l’heure, j’avais de la difficulté à conscientiser le fait que je ne verrais pas Léonard pendant 8 jours - mon tendre, délicieux pirate de bain d’eau douce ! - et mon amoureux, et ma maman, et mon minet. Ouille, ouille.
Et j’ai encore un sourire en coin à l’idée que j’espérais avoir le temps d’écrire deux autres billets sur mon blogue avant celui-ci – un pour raconter nos petits bonheurs de l’automne 2008, un autre pour expliquer mon vote enthousiaste par anticipation pour Québec solidaire. Pas eu le temps !!!
Bolivie, j’ariiiiive ! J
N.B. Si vous lisez ceci, c’est que j’ai réussi à me connecter quelque part et à mettre ce texte en ligne. Il y a un précédant : j’ai tellement trippé quand MarieJu a mis en ligne textes, photos et mini vidéos lors de son voyage en famille à Taiwan que depuis, je ne rêve qu’à ça, chroniquer depuis les Andes. (Je sais, certaines personnes veulent surtout DÉCROCHER à l’étranger, et ça a du bon, mais moi je ne veux pas bouder mon plaisir d’écrire !!!) Par contre, que j’arrive à écrire de nouveau d’ici le 8 décembre (j’aurai un horaire ultra chargé) ou non, je ne crois pas pouvoir faire une super mise en page. On verra !