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Voyages - Page 13

  • Voyages : Je reviendrai à Sucre !

    Me voilà dans un gros hôtel impersonnel à Santa Cruz, pour une nuit avant mon retour à Montréal via Miami.  Je me retrouve donc dans la chaleur humide des plaines tropicales de l’Est de la Bolivie (ici, les graffitis scandent « Evo asesino » !  Voyez la différence avec La Paz ?).  Des feux de broussailles sentent jusque dans le Centre-ville.  Et moi, je suis fidèle à moi-même : j’haïs ça quand il fait si chaud !  Ce qui ne m’empêche pas de tripper à la vue des palmiers et à l’ambiance tropicale – je suis LOIN, waououh !

     

    CETA1.jpgNostalgie… J’ai quitté Sucre sans peine car je m’en vais retrouver mes amours, mais  aussi parce que je me dis qu’un jour, je pourrais bien y revenir… AVEC mon chum et nos enfants, et pour quelques mois !  Oui, oui, j’ai trippé à ce point-là ! J  C’est aussi que j’ai rencontré des couples de coopérants qui vivent à Sucre pour un ou deux ans – l’un avec deux garçons de 9 et 12 ans, l’autre avec un garçonnet de 3 ans et demi (l’âge de mon Léonard !)  Ils étaient fort inspirants… et la ville si magnifique !

     

    Me voilà dans l’avion vers Montréal, après des attentes interminables dans deux aéroports ainsi qu’un vol de 7 heures (il m’en reste plus de 3 encore).  Je continue à être inspirée : la dame assise à côté de moi vient d’aller voir sa petite-fille qui vit au Costa Rica.  Elle a 19 ans, elle vient d’accoucher et elle trippe là-bas ! L’heureuse arrière-grand-mère a confectionné 27 couches de coton qu’elle a apportées à la nouvelle maman, du Saguenay à l’Amérique centrale.  N’est-ce pas inspirant, ça aussi ? Il y a vraiment des gens qui prennent la vie comme elle vient.  Le couple coopérant à Sucre dont je parlais, avec le garçon de 3 ans, a vécu dans plusieurs pays.  Après le contrat du papa – qui vient de Chicoutimi -, la maman – qui est moitié uruguayenne, moitié allemande -  va terminer sa maîtrise à Sucre.  Ensuite ?  Bah, ils ne savent pas trop.  Un autre pays latino ?  Singapour ?  Allemagne ?  Feront-ils un autre bébé en route ?  On verra !  J’adore.

     

    Bon, je disais que la ville de Sucre m’avait conquise… Et pourquoi donc ?

     

    - Ce sont les tropiques, mais sans la chaleur suffocante, grâce aux montagnes (mais c’est juste sous la barre des 3000m, ouf, pas de soroche !).  CETA9.jpgIl y a donc palmiers, cactus, CETA2.jpgfruits tropicaux absolument délicieux (mangues, ananas, papayes, pêches, mûres, et bien d’autres dont je ne connais le nom !), perroquets… Mais c’est frisquet le matin et la nuit, et ensoleillé le jour – le meilleur des deux mondes !

    CETA6.jpg- La ville est toute petite, on peut tout faire à pied (alleluia), ce qui n’empêche qu’on y trouve une vie culturelle palpitante (universités, cinémas répertoires, Alliance française, gastronomie internationale, etc.) et que chaque rue est d’une beauté saisissante grâce à l’architecture coloniale et les murs blanchis à la chaux, d’où sont nom de « ville blanche » (on pourrait aussi l’appeler « ville multicolore » si on tenait des compte des patios fleuris et des vêtements traditionnels de certains de ses habitants) !

    CETA8.jpg- Pour moi, l’Amérique latine c’est aussi et surtout de vibrantes cultures indigènes.  Ce n’est pas pour rien que mes coups de cœur vont aux pays à forte population indienne (Mexique, Guatémala, Équateur, Pérou, et Bolivie !). Les cultures quechua, aymara et jalq’a sont omniprésentes à Sucre et l’artisanat, fabuleux !

     

    CETA7.jpgScènes de bonheurs: samedi soir et dimanche matin, j’étais seule, et libre comme l’air. Je suis allée acheter mes fruits au marché auprès de dames indigènes super sympathiques; on m’a prêté un couteau à l’hôtel et j’ai pu découper mangues et ananas dans le patio – tout un apéritif dans un cadre magique !  Après une nuit sous les couvertures (ça dort tellement mieux que dans la chaleur étouffante !), le reste des fruits m’a ouvert l’appétit (et autre avantage à être en altitude, on n’attire pas les millions de bibittes en gardant les fruits dans sa chambre) avant d’aller acheter de superbes produits artisanaux pour ma famille.

     

    Des photos de ma porte de chambre et du patio sur laquelle elle donnait : CETA3.jpg

    CETA5.jpgCETA4.jpg 

    - Bien sûr, les problèmes de pauvreté y sont présents, et cela m’a brisé le cœur, encore cette fois-ci ou peut-être encore plus, de croiser de jeunes enfants cireurs de chaussures en pleine nuit ou vendeurs de journaux au petit matin.  Mais d’un autre côté, mon travail était de rencontrer des organisations qui font un boulot extraordinaires avec les jeunes de cette ville.  J’ai vu des filles mères de 17 ans transformées après une formation professionnelle de 10 mois, fières d’elles et des projets plein la tête ! (L’une d’elle, un bébé de 6 mois dans les bras, a reçu son diplôme et tient déjà son propre commerce !) Travailler en coopération internationale me permet ainsi de rencontrer (ou d’être en contact avec, depuis le Québec) des gens, des organisations et des communautés engagés dans des projets concrets et inspirants dans un esprit de travail (ils travaillent comme des fous), de créativité, d’espoir - et je n’en reviens jamais, jour après jour, de faire partie de cette gang de personnes, dans plus de 120 pays, qui luttent contre la pauvreté et créent chaque jour un monde plus juste ! C’est peut-être pour ça qu’un jour, j’aimerais bien revenir comme coopérante, et faire de la famille de la Terre une famille sucreňa pour un temps…

     

    CETA10.jpgUn séjour d’un an ou deux, dans quelques années, ce serait un bon compromis pour la nomade sédentaire que je suis.  Car si j’ai besoin de dépaysement et d’aventure pour me sentir bien vivante sur cette planète fascinante, je chéris aussi mes attaches québécoises – notre maison, le chalet, ma famille bénie. On verra ce que la vie me réservera !  En attendant, je savoure d’avance mon retour à la maison.  Il fera nuit et j’irai contempler mon fils endormi. Pour une maman, n’est-ce pas là la plus grande merveille du monde ?  Mais ce qui me fait rêver, c’est de lui faire découvrir les beautés de ce monde, à cette merveille ! J